Influence de l'Homme (explications)
Comme nous l'avons expliqué précédemment, l'effet de serre naturel permet à la Terre de connaître une température moyenne clémente de 15° environ au lieu de -18°C.
Cependant, l'effet de serre n'est pas que naturel. Depuis le début de l'ère industrielle particulièrement, l'Homme a joué un rôle déterminant dans l'augmentation de celui-ci. C'est l'effet de serre dit "additionnel". Il est causé, pour beaucoup, par le rejet dans l'atmosphère de certains gaz à effet de serre (GES).
Depuis le début de l'ère industrielle, la température moyenne de la surface de la Terre a augmentée de 0,4° à 0,8°C.
Nous allons étudier le cas de plusieurs GES présents dans l'atmosphère:
Le dioxyde de carbone (CO2)
La durée de vie du CO2 est de plusieurs centaines d’années puis il est capté par les végétaux et les océans. Il est donc naturellement présent dans l’atmosphère, en quantité négligeable.
En 150 ans, la combustion des énergies fossiles ainsi que la déforestation ont entrainé une élévation du taux de dioxyde de carbone de 30%.
Différents secteurs sont sources de cette augmentation et toutes sont directement liées à l'activité humaine, de l'industrie aux transports.
Le méthane (CH4)
Une évaluation effectuée en mai 2007 indique que la concentration en méthane dans l'atmosphère est passé de 700 ppb(*) à 1774 ppb, soit une augmentation d'environ 153%.
*partie par milliard (part per billion)
Le méthane est dégagée par la décomposition de la matière organique dans des milieux comme des marécages, des décharges, des rizières et d’origine agricoles (rumination du bétail…). Bien qu'il ait une durée de vie très faible (environ 10 ans), il a une grande importance dans l’effet de serre.
Sources de CH4 additionnel
Les CFC et protoxyde d'azote (N2O)
Les chlorofluorocarbones ou CFC ont été utilisés un temps dans les bombes aérosols, les réfrigérateurs et les mousses expansées. Ils ont été interdit en raison de leurs nocivité pour la couche d’ozone.
Faute de données concrètes et vérifiables, nous ne pouvons nous étendre sur ce sujet...
Protoxyde d'azote :
Le protoxyde d'azote dit aussi oxyde nitreux est produit par l’action de micro-organismes dans les sols et les forêts tropicales ainsi que dans l’eau. Il est anthropiquement produit, entre autres, par l'agriculture (fertilisants azotés) et par la combustion des végétaux. Il est utilisé en tant qu'oxydant de matières organiques à haute température mais également dans le milieu hospitalier en tant qu'anesthésiant. Il sert aussi à la création de l'agent propulseur propergol (utilisé pour les fusées) et dans le secteur des cosmétiques.
Les sources de cet élément chimique ont entraîné l’augmentation de 7,6% de sa concentration dans l'atmosphère au cours des 100 dernières années. La durée de vie de l’oxyde nitreux est de 100 ans et sur cette période, il possède un potentiel de réchauffement planètaire près de 310 fois supérieur à celui du CO2.
La vapeur d'eau (H2O)
La vapeur d’eau est le plus important des gaz à effet de serre de la planète, étant donné la superficie océanique à partir de laquelle elle est émise. Cependant, ce gaz participe à l'effet de serre naturel et pas additionel. Alors pourquoi en parlons-nous? Il se peut tout de même qu'il ait un rôle à jouer dans le phénomène de la façon suivante. Le taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère augmente mais l’homme n’intervient pas directement sur son augmentation. En effet, c'est le réchauffement de la planète (causé par les autres GES) qui provoque l’augmentation de l’évaporation et donc l’augmentation de la concentration en vapeur d’eau, action qui accélère elle-même le réchauffement. C'est une rétroaction positive. Le problème se complique si l’on considère le rôle des nuages (ceux-ci sont en effet dûs à la vapeur d'eau) : ils refroidissent la surface de la Terre en réfléchissant une partie du rayonnement solaire, tout en produisant également un effet de serre, qui au contraire la réchauffe… Là encore nous observons un double-rôle vis-à-vis de la planète.
